Bud Powell, l’autre prophète du bebop

Génie fragile et brûlant, Bud Powell fait partie du petit groupe de musiciens à l’origine du bebop. Avec Thelonious Monk, son aîné de sept ans, Bud Powell puise à sa manière dans une certaine tradition pour renouveler de fond en comble le langage de son instrument. Ce faisant, il va influencer un nombre incroyable de pianistes qui vont tous tenter de s’approcher de sa virtuosité et du jaillissement de son inspiration. Une inspiration qui rencontre bien des écueils en raison de troubles psychiques ayant parfois rendu son existence, et celle de ses proches, très pénible. Pour Bud Powell, les affres de la Création n’étaient pas une vaine expression… Il faudra toute la bienveillance de certains anges gardiens pour que le pianiste, et le formidable compositeur qu’était Bud Powell, continue d’exprimer tout son génie. Un génie de la fluidité qu’on a souvent opposé à celui de Monk, qui s’est, lui, épanoui dans la discontinuité et l’anguleux. Pourtant, les deux pianistes s’admiraient mutuellement et on verra que leurs chemins se sont souvent croisés dans leur course folle vers la perfection. Jusqu’à cet album que Bud Powell enregistra dans son exil parisien comme un portrait tout en ombre et en lumières du compositeur de Ruby, My Dear. Oui, Bud Powell était décidément l’autre prophète du bebop… Etagère n°3… Boite quatre… Dossier BP1961… Bud Powell, l’autre prophète du bebop

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