Comment finir une guerre (4/8)

Une paix inaudible C’est la déroute. Deux ans ont passé depuis le cessez-le-feu d’ETA et ni le gouvernement espagnol, ni le gouvernement français ne sont venus dialoguer avec les représentants de l’organisation. Josu Urrutikoetexea, David Pla et Iratxe Sorzabal sont forcés de retourner à leur vies cachées quelque part dans les montagnes françaises. Et de passer au plan B : se désarmer tout seuls. C’est à dire clandestinement. Mais la police française surveille des caches d’armes. Un jeu de chat et de souris commence. Des arrestations de membres d’ETA ont lieu. Au Pays basque Nord, la colère enfle. Quand le gouvernement français est interpellé, y compris par des élus basques, il affiche un mépris évident pour la situation. Comment ETA va-t-elle se débrouiller pour avancer seule dans le processus de paix qu’elle a déclaré ? Avec David Pla, ancien militant d’ETA et membre de la délégation d’Oslo, Sylviane Alaux, députée socialiste pour la 6ème circonscription du département des Pyrénées Atlantiques de 2012 à 2017, et Peio Etcheverry Ainchart, historien, écrivain, militant de la gauche abertzale. RessourcesActualité :- Pays basque : la police espagnole affirme avoir "décapité" ETA en arrêtant deux chefs politiques.- Interview de David Pla du 2 janvier 2016. Ouvrages de Peio Etcheverry Ainchart :- Initiation à l’histoire du Pays basque- Pourquoi nous sommes abertzale- Pays basque dans la transition démocratique Sur le processus de paix :- Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.- L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste. Trajectoires de militantes et militants d'ETA Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ? Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basque.En 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties. Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ? "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque. Enregistrements : février, juin à septembre 2021 et avril 2022 - Réalisation : Anna Buy - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Musique : Habia - Voix, violon et chant : Maia Iribarne Olhagarai

Om Podcasten

A suivre, c’est notre podcast addictif de séries complètes à binger. Fictions haletantes ou documentaires à couper le souffle, on a en soute des centaines d’épisodes d’histoires impossibles à lâcher avec du suspense, des rebondissements, des clifhangers et des montagnes russes émotionnelles. On vous a fabriqué sur mesure des investigations minutieuses, des enquêtes de terrain, des immersions au long cours, des odyssées personnelles, des cold case en mode true crime, mais aussi des errances poétiques, des quêtes des origines, des introspections au scalpel, des blagues à tiroirs, des épopées sans filtres, des aventures rocambolesques, des voyages immobiles, des questionnements obsessionnels, des explorations hors la loi, des journaux intimes, des mythologies urbaines ou rurales, des feuilletons comme au bon vieux temps, des fresques chatoyantes, des cycles de récits, des aventures scientifiques, des questionnements éclairés, des doutes à la première personne, et des  traversées intimes ou familiales. Et tout ça enregistré avec un soin maniaque, mixé aux petits oignons et réalisé et mis en musique comme jamais.Vous avez des heures d’écoute devant vous que vous pourrez doser à votre rythme : soit tous les épisodes en même temps, avec la boite de kleenex sous la main pour occuper les heures d’insomnies, ou alors à petite dose, pour faire durer le plaisir et vivre au rythme des personnages de la série. Mais quoi qu’il en soit, ces épisodes peuvent s’écouter tout seul ou toute seule roulée dans sa couette ou ensemble dans la voiture pour avoir les cœurs qui battent au même rythme et avoir le souffle coupé en même temps. Allez vite, mets-nous la suite ! Ça peut aussi être des épisodes pour donner le tempo et se fixer un nombre de tours de pâtés de maison à courir en crachant ses poumons ou pour venir à bout d’un grand cycle de ménage. Allez encore un épisode et j’arrête.Avec nous vous chercherez à savoir qui a tué Maurice à coups de marteau, vous deviendrez un expert de l’intérim du crime et du trafic, vous écouterez des braqueurs raconter leur vie dangereuse, des dealers de drogues expliquer comment ils travaillent, une prof qui retrouve ses élèves 10 ans après, un nombre infini de secrets de famille, dont certains cachent des secrets d’histoire, vous irez tremper dans des affaires de meurtre, vous entendrez comment la guerre d’Algérie a pu laisser des traces dans les esprits et parfois les corps de certaines familles, vous plongerez dans des séquences de nostalgie où l’on se souvient de ses années d’école, de ses vacances, de ses premières amours, de ses années collège, de ses vieilles histoires de famille. Vous tenterez de comprendre comment on en vient à obéir à un gourou ou à entrer dans une secte, vous écouterez des avocats et des avocates raconter les rouages de la justice, des rockeurs, des rockeuses, des rappeurs, des rappeuses, des punks, des compositeurs, des compositrices vous livrer les secrets de leur musique, des jeunes filles ou des vieilles femmes vous raconter leur féminisme et vous expliquer comment se construit le genre, tout en vous expliquant pourquoi la théorie du genre ça n’existe pas, vous saurez tout sur la parentalité et pourrez faire des choix éclairés grâce à des jeunes parents dépassés, des vieux parents dépassés ou de futurs parents dépassés qui partagent leurs doutes et leur crises de nerfs, en tous les cas on vous aura prévenu, vous aurez envie de vous mettre à table pour manger des brochettes avec des rabbins et des imams, vous saurez tout sur les enlèvements à l’italienne, vous voguerez sur les mers avec une pirate, vous écouterez les mille moyens qui existent pour se débarrasser d’une maladie de peau, vous chercherez comment échapper à un cavalier noir, vous vous mettrez au foot, vous deviendrez nostalgiques des messages qu’on laissait sur les répondeurs, vous vivrez de folles aventure en open space, vous partirez sur les traces d’une chanteuse disparue, vous saurez tout sur les meilleurs dj’s, vous écouterez les souvenirs de jeunes hommes qui ont grandi dans la même cité, vous vous immergerez dans les sons infinis de l’Amazonie, vous explorerez vos chemins de désir, vous ferez l’inventaire de vos pelles et de vos râteaux, vous serez catapultés dans des permanences d’écoute, chez des thérapeutes ou des assistantes sociales, vous repasserez le permis, vous remplirez votre coffre à la perfection avant de prendre la route du bled, vous ferez connaissance avec des pères défaillants et des mères débordées, vous ferez un road trip en mode gonzo jusqu’à las Vegas, vous écouterez de très près les sons de la guerre, et ceux de l’occupation, mais vous apprendrez à finir une guerre et à tenter de faire la paix, vous fréquenterez la mort de près pour mieux l’apprivoiser et vous vivrez par procuration d’autres vies, d’autres époques, d’autres histoires, d’autres aventures,  d’autre combats et d’autres chagrins. Bref, A suivre c’est le podcast pour les bois sans soif qui veulent toujours un épisode de plus pour savoir ce qu’il se passe ensuite. A suivre donc, sur ARTE Radio. Je crois que j’ai enfin atteint les 4000 signes demandés par l’expert qui veut nous faire remonter dans l’algorithme. Ouf.