Épisode 28 - hors-série - L'écriture comme un acte de désir avec Nina Bouraoui

Cet épisode consacré à Nina Bouraoui a été enregistré en public sur la grande scène du Centre Pompidou dans le cadre du festival “Effractions”. Pour sa 5e édition, du 6 au 10 mars 2024, ce festival consacré aux littératures contemporaines sur le thème du “Réel”, a réuni son équipe et celle de l’école Les Mots pour choisir un ou une invitée. Le nom de Nina Bouraoui a tout de suite été prononcé. D’abord parce qu’elle vient de publier l’un de ses récits les plus personnels, « Grand Seigneur », chez JC Lattès, dans lequel elle raconte les derniers jours de la vie de son père admis en soins palliatifs à la maison médicale Jeanne-Garnier en mai 2022. Elle dit dans ce livre les mystères qu’elle sait de lui et la façon dont elle l’a regardé, admiré, depuis toute petite jusqu’à ses derniers jours. Aussi, parce qu’en parallèle de ce livre d’une grande ampleur littéraire, elle publie « Le désir d’un roman sans fin », recueil de chroniques et de textes intimes sur le réel de notre société et sur la façon dont une écrivaine parvient à le traduire, parfois à le transformer. Et surtout, parce que les écrits de Nina Bouraoui questionnent l’écriture comme acte de désir, de sensualité, un feu tendu vers l’autre qui cherche à être vue, à être aimée, qui cherche l’invention comme source même de la vérité. Lire ces deux livres en parallèle permet d’avoir une perspective précise de la place de l’écriture dans la vie de cette romancière. « Écrire est un acte, lit-on chez Nina Bouraoui. Le livre est le résultat d’une liaison, d’un désir, d’un rapport. Il ne s’agit pas de naissance, un livre n’est pas un enfant. Il s’agit de sexualité ».Livres mentionnés et cités dans l’épisode“Grand seigneur” (Lattès, 2024)“Le désir d’un roman sans fin” (Lattès, 2024)Crédits pour l’épisode 28Création et réalisation : Lauren Malka. Montage : Lauren Malka Mixage : avec la collaboration de Thomas Aguettaz Musique : “Machine à écrire” Paroles : Louise Pressager / Musique FerdinandIdentité graphique : Nina Jovanovic. Direction générale : Elise Nebout. Crédit photo Nina Bouraoui : © Patrice Normand Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Om Podcasten

Assez parlé, le podcast où les écrivains se livrent. Pourquoi se sont-ils lancés dans l'écriture ? Qui sont les écrivains d'aujourd'hui ? Où écrivent-ils ? Les Mots leur pose la question !  “Écrire” : un acte divin, ineffable, inspiré ? A l’école d’écriture Les Mots, on tourne ce verbe dans tous les sens, et on pose toutes les questions, même les plus “sacrées”. On considère que l’écriture s’exerce, se raconte, se transmet, se chante, se dit, s’écrie. Dans le Podcast “Assez parlé”, on veut entendre les écrivains nous raconter leur quotidien et nous donner envie d’écrire. Le mythe de l’écrivain silencieux, on en a assez parlé. Aujourd’hui, ce sont eux que nous voulons entendre. Non pas les écrivains fantasmés, mais ceux que nous croisons dans nos ateliers d’écriture tous les jours et qui - on vous le promet ! - adorent bavarder pendant des heures en répondant aux questions qu’on ne leur pose jamais. Comment écrivent-ils ? Pourquoi ? A qui ? Depuis quand ? A quelle heure s’y mettent-ils ? A quel endroit ? A quoi ressemble leur livre avant d’être un livre ? Quelles voix tournent dans leur tête au moment où ils se mettent à leur table de travail ? Et comment ces voix, ces mots qui se bousculent dans leur cerveau deviennent-ils des histoires, récits, des nouvelles, des scenari ? Comment ont-ils débuté ? Continué ? Quelles ont été leurs plus grandes difficultés ?  Elsa Flageul, David Thomas, Alice Zeniter, Yannick Haenel, Chloé Delaume, Agnès Michaux, Philippe Honoré… chaque mois, nous rencontrons les écrivains majeurs de la scène littéraire actuelle, ceux qui animent les ateliers d’écriture de l’école Les Mots, pour les interroger sur leur parcours et leur pratique d’écriture. Une précieuse collection d’entretiens pour connaître les joies, les doutes, les dessous de la vie d’écrivain et pour réveiller le désir d’écrire ! Les Mots : Apprendre et s'inspirer auprès d'écrivains reconnus partout dans le monde (https://lesmots.co).  Les Mots est une école d'écriture qui permet la transmission du savoir entre écrivains et personnes désireuses de progresser dans l'art d'écrire. Depuis son lancement, l'école a accueilli plus de 2500 participants et constitué un réseau de plus de 100 auteurs reconnus dans leur domaine, de Yannick Haenel à Isabelle Sorente, de Charles Pépin à Alice Zeniter. Heureux hasard de l’histoire, l'école se trouve dans une rue qui porte le nom d'un célèbre poète italien, la rue Dante, dans le quartier historique de la transmission littéraire à Paris, le quartier latin. Depuis que nous avons ouvert nos portes, plus de 10 000 participants ont suivi nos ateliers. Certains pour leur épanouissement, d’autres pour acquérir des compétences rédactionnelles utiles dans leur profession, d’autres enfin parce qu’ils avaient un projet de livre en tête. Plus de 80 de nos anciens « élèves » ont été publiés à ce jour. Et tous ont pris plaisir à écrire ! Au micro, la talentueuse Lauren Malka, collaboratrice de l'école depuis plusieurs années :  Journaliste et autrice, Lauren Malka interroge les écrivains dans la presse, à la radio, dans les festivals et à la télévision depuis 10 ans et n’a toujours pas épuisé toutes ses questions !  Diplômée du CELSA, formée à la littérature, à la philosophie et inspirée par son époque, elle chronique chaque mois dans les pages « livres » (entre autres) du Magazine Causette. En 2018, elle y a aussi publié sa première nouvelle de fiction. Le reste du temps, elle écrit un film-documentaire sur l'histoire de France à travers ses pratiques culinaires, anime des émissions de radio, et organise les événements littéraires de plusieurs institutions, salles de concerts (Ground Control, La Bellevilloise) et festivals. Jusqu'en 2017, elle a coordonné l'émission « Au Fil des mots », présentée par Christophe Ono-dit-Biot sur TF1.  Elle a signé deux livres : « Les journalistes se slashent pour mourir. La presse face au défi numérique » (Robert Laffont, 2016) et « Le Goût de la philosophie » (Mercure de France, 2019).