Marie Desplechin (2/3)

Derrière la porte « Verte » Bookmakers #9 - L’écrivaine du mois : Marie DesplechinNée en 1959 à Roubaix, Marie Desplechin vit et travaille à Paris. Elle écrit depuis près de trente ans des histoires tendres, drôles, inquiétantes ou magiques à destination de la jeunesse – parmi lesquelles, outre les incontournables « Verte » (1996) et « Le Journal d’Aurore » (2006-2009), on recommande avec force « Le Sac à dos d’Alphonse » (1993), « Babyfaces » (2010), « Sothik » (2016, avec Sothik Hok et les illustrations de Tian), « Enfances » (2018, avec les dessins de Claude Ponti) ou « La Capucine » (2020).Adaptée au cinéma, à la télévision ou en bande dessinée, collaboratrice occasionnelle de Robert Guédiguian (« Le voyage en Arménie », 2006) ou de Sophie Calle (« Prenez soin de vous », 2007), elle écrit donc aussi parfois – mais, chut, ne le répétez pas – pour les adultes. En partenariat avec Babelio (2/3) Derrière la porte « Verte »C’est l’histoire d’une jeune fille au prénom bizarre qui découvre, dans un accès de colère contre sa mère, qu’elle est une sorcière, issue d’une puissante lignée de femmes solitaires aux marmites centenaires. C’est aussi un best-seller intitulé « Verte », publié en 1996 à L’Ecole des Loisirs, qui ensorcela à 37 ans la vie de Marie Desplechin et connaîtra deux suites : « Pome » (2007) et « Mauve » (2014). Mais de quel chaudron est sortie cette potion, qui raconte si bien ce moment-clé où, d’un coup d’un seul et sans baguette magique, les enfants ne supportent plus leurs parents ? À partir de quels affects composa-t-elle, ensuite, les trois tomes du « Journal d’Aurore » (2006-2009), condensé intime des élans du cœur et des désespoirs d’une ado « jamais contente » et « révoltée partout  », comique alter ego de son autrice ? « Être proche de son enfance pourrait paraître infantile, souligne-t-elle avec ferveur, mais c’est évidemment l’inverse. Cette fontaine de créativité, de joie, leur capacité d’adaptation… sont de super-outils pour les adultes. » Revenons alors à la source et grimpons, pour ce deuxième épisode, dans le « grenier d’images » de cette tendre et prolifique conteuse, qui confesse s’appuyer presque autant sur le rage d’Eminem que sur l’écriture dépouillée de « Jules et Jim ». Enregistrement : janvier 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Jennifer Anyoh, Stella Defeyder, Richard Gaitet, Delphine Saltel - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Percussions : Johan Guidou - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements très spéciaux : Sofia Girard-Bresson, Vadim Girard-Bresson, Joseph Hirsch, Lou Marcelet - Production : ARTE Radio

Om Podcasten

Bookmakers est le podcast littéraire qui écoute les écrivain.e.s détailler leurs secrets d’écriture, les coulisses de fabrication de leurs livres majeurs, leurs méthodes de travail, leurs lectures essentielles. Pendant deux à trois heures, c’est une plongée en profondeur dans le making-of de la littérature. Tous les deux mois, les plus grandes plumes de la littérature francophone racontent, hors de toute promotion, la naissance d’une vocation, les obstacles, les recherches, le découragement, les coups de collier, la solitude, la première phrase, le dernier jour, les classiques qui ont tout changé dans leur vie, leur culture du mot précis, l’arrivée du livre en librairies, mais aussi le rôle de l'éditeur, de l’éditrice, l’argent, la critique, le public, ou le regard sur le texte des années plus tard. Animé par Richard Gaitet, écrivain et homme de radio, « Bookmakers » arpente tous les territoires de la littérature – romans, essais, théâtre, poésie, bande dessinée, traduction, édition – en compagnie de personnalités incontournables de la sphère littéraire : Nicolas Mathieu, Nancy Huston, Mohamed Mbougar Sarr, Alice Zeniter, Alain Damasio, Lola Lafon, Wajdi Mouawad, Mona Chollet, Claude Ponti, Chloé Delaume, Hervé Le Tellier, Laura Vazquez, Maria Pourchet ou Dany Laferrière. Salué par Le Monde, Télérama (4T), Libération ou L'Humanité, premier podcast applaudi d'un coup de cœur du « Masque et la Plume » sur France Inter, « Bookmakers » détruit le mythe de l’inspiration divine qui saisirait les artistes au petit matin. En rappelant que l'écriture est aussi un métier, un artisanat, un beau travail.