L'Explosion de l'Usine AZF • 1/2
A la sortie de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles contraint le groupe chimique allemand BASF à rendre public son savoir-faire et ses secrets de fabrication. Les alliés vainqueurs, et notamment la France, s’en emparent dans la foulée, sans se douter une seconde qu’il pourrait s’agir d’un cadeau empoisonné. En 1924, Toulouse accueille dans sa campagne l’ONIA, ou Office National Industriel de l’Azote, spécialisé dans la production d’engrais agricole à partir du procédé Haber-Bosch. Cette méthode permet de synthétiser de l’ammoniac, denrée alors bien onéreuse, importée du Chili et engloutissant des centaines de millions de francs chaque année. Propulsée par la force hydraulique de la Garonne, l’activité fleurit, 2000 employés y travaillent à plein temps, une cité HLM, baptisée Papus, est même construite à proximité et leur est exclusivement dédiée : petits immeubles de 3 étages pour les ouvriers, résidences pavillonnaires pour les cadres. Puis dans les années 80, l’ONIA devient AZF, abréviation d'Azote et Fertilisants et prend un tour de ceinture. L’usine s’étend sur plus de 70 hectares et caracole en tête des producteurs et exportateurs mondiaux de nitrate d’ammonium. En parallèle, l’expansion naturelle de l’agglomération rapproche dangereusement la ville du secteur industriel, situé à seulement 5 kilomètres au sud du centre...⭐️ Abonnez-vous à MINUIT+ pour profiter de tous les podcasts Minuit en intégrale et sans publicité. 👉 https://m.audiomeans.fr/s/S-pSlDfzMxCRÉDITSCatastrophes est un podcast produit par Minuit. Narration : Patrick BlandinScript : Luc Tailleur Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.