S2E16 - De l’anorexie à la boulimie, il n’y a pas qu’un plat - Josephine Draï
🎙Cette semaine, nous parlons des TCA, troubles du comportement alimentaire avec Joséphine Draï, actrice, humoriste et chanteuse. 💬 "Quand j'étais anorexique, j'étais addict au fait de pouvoir avoir un super pouvoir, quelque part de vie ou de mort, sur mon propre corps, parce que ça frôle l'idée de mort." Notre invitée est une contradiction comme on les aime ici : elle dit que la bouffe c’est sa vie, mais se prive à mort quand il le faut. C’est une grande timide de nature, mais n’est heureuse que sur le devant de la scène. Elle peine à s’estimer, mais désire être aimée par tout le monde. Et ça marche plutôt pas mal, sa carrière en atteste ! Joséphine ne se contente pas de chanter, ou de jouer la comédie. Elle écrit, que ce soit des chansons, des spectacles, des chroniques, des scénarios, pour elle et pour les autres. Elle aime la dramaturgie mais joue souvent des rôles désopilants de "girl next door", comme celui d’Émilie dans la série à succès "Plan coeur". Mais elle n’est pas ici pour son humour, quoique… Mais pour parler de son rapport compliqué à la nourriture. Comme souvent, c’est après un régime banal que tout commence. Peut-être justement parce qu’un régime, ça n’a rien d’anodin, et qu’on devient vite accro à cette sensation de contrôle que nous confère la perte de poids. Et Joséphine aime le contrôle justement. Aux alentours de 17 ans, elle pèse 43 kg pour 1m69. Lorsqu’elle se remet à manger, c’est encore le « trop » qui prend le dessus sur ce fameux « normalement » que nous, les addicts, on ne connaît pas. Elle passe d’un 32 à un 44 en quelques mois, et devient championne olympique de yoyo. Pendant plus de 15 ans, Joséphine ose, s’impose, change de visage, de coupes et de couleurs de cheveux, de ligne de conduite, de ligne tout court, selon les époques, les photos, la stabilité et les kilos qu’elle gagne ou qu’elle perd. Désormais actrice et maman aguerrie, elle apprend jour après jour à gérer cette difficulté qui fera toujours partie de sa vie. Elle l’a intégrée et a fait le choix d’en parler librement, afin de démystifier ce trouble qui toucherait 1 femme sur 5 en France, officiellement. Officieusement, la honte, l’ignorance ou le déni mènent à l’absence de diagnostic, et à la solitude et donc souvent à l'amplification de la maladie. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren