#103 Romain Duris

Le comédien âgé de 49 ans, à l'affiche du film Le Règne animal, nous reçoit au Chateaubriand, célèbre table du 11e arrondissement. « Il n'y a rien de mieux sur Paris, explique Romain Duris. C'est le restaurant de mon pote Inaki Aizpitarte, qui est dans la restauration un génie. Il a vraiment instauré un peu ce concept d'assiette à la manière de tapas élaboré avec des produits, frais et précis et des cuissons particulières. Sans se la raconter jamais et en préservant l'esprit de fête parisienne que l'on aime. »Romain Duris évoque ensuite son enfance à Paris, dans le quartier de République, auprès d'un père architecte passionné d'alpinisme et d'une mère coloriste qui a enseigné aussi la danse. Dernier de sa fratrie, lui aimait écouter dans sa chambre du rap très fort au cœur d'un foyer bercé de musique classique. Aujourd'hui, Romain Duris loue le génie de l'album Kind of Blue de Miles Davis. Adolescent, il trouve à s'exprimer par le dessin et s'imagine en faire son métier. Il a publié depuis deux carnets. Côté cinéma, il fait sa culture en allant voir les vieux films dans les cinémas du Quartier Latin, admire James Stewart, Cary Grant, Al Pacino ou Joaquin Phoenix. Puis réussit le casting du Péril jeune de Cédric Klapisch. Le comédien raconte son travail sur Gadjo Dilo, L'Auberge espagnole, avec Chéreau et Audiard et sur Le Règne animal de Thomas Cailley, en salle depuis le 4 octobre.Il revient aussi longuement sur les grands artistes qui forment son panthéon personnel : « Le mélange de force et de fragilité dans les sculptures de Rodin, je trouve ça très émouvant. De même, je pense aimer Van Gogh jusqu'à la fin de ma vie. C'est fou la couleur, le flou, la gourmandise. On a envie de les manger les tableaux. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project

Om Podcasten

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi."Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume Girault et Emmanuel BauxMusique : Gotan Project"