Après le décès des derniers survivants, faudra-t-il cesser de fêter la libération ?
Notre podcast de ce jour est – on ne peut plus d’actualité – avec l’annonce d’une possible suppression du 8 mai faite par le Premier ministre François Bayrou le 15 juillet dernier. Qu’elle soit effectivement mise en œuvre ou non, cette annonce ne manque pas de raviver le débat sur la place de la Seconde guerre mondiale et de son souvenir dans notre société. En effet, le 12 octobre 2021, décédait Henri Germain, dernier compagnon de l’Ordre de la Libération. Conformément à la règle éditée par le général De Gaulle, il fut inhumé au Mont Valérien. Ce symbole voulait signifier qu’une page se tournait dans le rapport de notre pays à cette période de notre histoire. De même, les célébrations du 80ème anniversaire du débarquement en Normandie l’an dernier ont mis en scène des héros centenaires, pour la plupart en fauteuil roulant. Moins d’1% des vétérans du Débarquement sont encore en vie. Et les commémorations du 6 juin se dérouleront bientôt sans eux alors qu’ils sont aujourd’hui au centre de ces cérémonies. Quelques semaines après, ce 6 juin 2024, le jury du grand oral de l’ENM donnait aux candidats du grand oral, le sujet suivant : « Après le décès des derniers survivants, faudra-t-il cesser de fêter la Libération ? ». Je ne vous cache pas que cette question m’avait particulièrement interpelé dès l’an dernier à Bordeaux… Pour traiter ce sujet que je trouve difficile, vous l’avez compris, je reçois Philippe Mazet, intervenant de culture générale au sein de la Prépa ISP.