Le 31 août 1997, une chandelle s'éteint dans le vent
Le 31 août 1997, une chandelle s'éteint dans le vent. Dimanche 31 août 1997, à l'aube, les chaînes d'information du monde entier interrompent leur programme. Lady Diana Spencer, princesse de Galles, est morte dans un accident de voiture à Paris. Il est environ minuit 20, quand la Mercedes S 280, dans laquelle elle circule avec son compagnon Dodi Al Fayed, percute à très vive allure un pilier du tunnel de l'Alma, poursuivi par plusieurs paparazzi. Dodi meurt sur le coup. Diana est grièvement blessée. Elle sera transportée à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, mais succombera quelques heures plus tard, à 4 heures du matin. Elle avait 36 ans. Le choc est mondial. L'émotion est immédiate, massive, planétaire. Car Diana n'était pas une princesse comme les autres. Épouse du prince Charles, mère de William et Harry, elle avait divorcé. Elle était devenue une icône humanitaire, engagée contre les mines antipersonnel, aux côtés des malades du SIDA, porteuse d'un message d'empathie et de modernité. Elle avait aussi bouleversé la monarchie britannique. Divorce, scandale, interview, choc, une vie de femme libre, dans un palais corseté. Et cette nuit du 31 août, c'est tout ça qui s'effondre brutalement. En quelques heures, Buckingham Palace est acculée au silence, et la famille royale, distante, sera accusée de froideur. Il faudra cinq jours pour que la reine Elisabeth II s'adresse à la nation. En attendant, le peuple parle. Des millions de fleurs sont déposées devant les grilles du palais. Des larmes, des prières, des bougies. Le monde entier se fige. Les images du cercueil, du cortège funèbre, du regard de ses deux fils marchant derrière le convoi, restent gravés dans la mémoire collective. Les funérailles de Lady Di regardées par plus de deux milliards de téléspectateurs. Sa mort va poser des questions fondamentales sur l'acharnement médiatique, sur la sécurité des personnalités publiques, et surtout sur la place de la monarchie dans un monde ému, moderne et démocratique. Le 31 août 1997, ce n'est pas seulement une princesse qui meurt, c'est une chandelle qui s'éteint dans le vent, un symbole qui se brise, celui d'une femme libre, imparfaite, exposée, profondément humaine, et d'une monarchie forcée pour la première fois à écouter son peuple pleurer. A demain dans TIME SHOT pour une nouvelle Minute Histoire. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.