Le racisme a tué mon frère

Une vie à soi : Nadia Le 31 août 2024, Djamel Bendjaballah, un éducateur spécialisé de 43 ans, mourait près de Dunkerque, écrasé volontairement par Jérôme Décofour, l'ancien concubin de sa compagne. La police a cru à un crime passionnel et n'a pas retenu le caractère raciste du meurtre. Pourtant, Djamel avait déposé plusieurs plaintes pour injures racistes envoyées par le tueur. Celui-ci faisait partie d'une milice survivaliste d'extrême droite, la Brigade française patriote. Depuis, la sœur de Djamel, Nadia se bat pour que le meurtre soit requalifié en crime raciste et pour dénoncer l'invisibilisation de cette affaire. Elle est percussionniste, et la musique la fait tenir dans cette lutte contre les violences, souvent menées par des sœurs ou des mères.Avec :Nadia BenjaballahLiens :Article de Médiapart "Derrière la mort de Djamel, tué par l’ex de sa compagne, la crainte d’un crime raciste"Article de Blast "Crime raciste à Dunkerque : Djamel, tué par un néonazi"Sur la Brigade Française Patriote "Une mystérieuse milice d'extrême droite se prépare à la guerre"La compagnie musicale de Nadia Remerciements:Merci à la grand-mère et à la mère de Djamel, à Fatima Seghir, de la maison des potes de Dunkerque, à Julien Brygo, à Nina Faure. Enregistrements Janvier 2025 Prise de son, montage, textes et voix Charlotte Bienaimé Réalisation et mixage Annabelle Brouard Accompagnement éditorial Sarah Bénichou Community Manager Marie Wrobel Illustrations Anna Wanda Gogusey

Om Podcasten

Chaque mois, Charlotte Bienaimé explore les questions de féminisme, de genre, de sexualité et d'égalité entre les femmes et les hommes. Chaque épisode mêle récits personnels et analyses de chercheurs et de chercheuses. Né en octobre 2017, au même moment que naissait le mouvement #MeToo, ce podcast se veut un espace de rencontre entre intimité et expertise, où les témoignages d'expériences vécues se frottent aux travaux de spécialistes pour tenter de mieux penser et comprendre nos vies après la déflagration de MeToo et des manifestations qui en ont découlé.Dans chaque épisode, Charlotte Bienaimé aborde avec les lunettes du féminisme différentes thématiques comme la sexualité, la politique, la justice et l'éducation, les violences conjugales, la santé mentale ou la dépression, tout en mettant en lumière les parcours de militantes et militants féministes hétéros, gays, lesbiennes, trans ou non binaires. Elle explore toutes les dimensions de la révolution féministe et de ses manifestations, amplifiées par #MeToo. Elle donne aussi des pistes pour s’émanciper du patriarcat en essayant d'échapper à la vision binaire de la société, à travers des histoires de personnes hétérosexuelles, lesbiennes, homosexuelles, cisgenres ou issues des communautés LGBT et queer, traitant de sujets comme le racisme, l'homophobie, la transphobie et les luttes intersexes.Toutes ces voix, au travail ou en manifestation, mais toujours à travers le prisme du féminisme, nous parlent de la grossophobie, de l'âgisme, de l’homophobie des violences conjugales et sexuelles et des autres formes d'inégalités qui affectent les femmes et les minorités de genre, sans jamais oublier de tenir compte de l’intersectionnalité des discriminations qui seront toujours plus fortes pour les personnes racisées ou pauvres, mais aussi pour ceux et celles qui ont une santé mentale fragile.Elle consacre également du temps à des sujets trop longtemps marginalisés, tels que la santé mentale, la dépression, et les violences structurelles comme le viol, l'inceste et les violences conjugales. Elle donne aussi la parole à des psys, des gynécologues et d'autres experts et expertes aux approches féministes pour proposer aux auditeurs et auditrices des espaces de parole et de soutien et de nouvelles formes de thérapies, voire d'autodéfense, ou même de sexualité et toujours en s’adressant autant aux personnes hétérosexuelles qu’aux personnes LGBT.Les épisodes traitent aussi de la parentalité et des défis de la matrescence, en donnant la parole aux mères et pères pour discuter du post-partum, de la sororité et de la solidarité dans les communautés hétéros ou LGBTQI. Ils explorent l'impact des inégalités de genre dès l'enfance et comment elles affectent notre identité et notre désir à l'âge adulte que l’on soit hétéro, lesbienne, gay, ou bisexuel(le). Ils abordent aussi les questions de sexualité, de dépression ou de santé mentale en donnant à entendre des expériences lesbiennes, gay, trans et non-binaires sur le terrain ou en manifestation."Un Podcast à soi" a pu se pencher sur des sujets aussi divers que la manifestation, le mouvement des Gilets Jaunes, les violences conjugales, la sexualité, l’homophobie, la religion, l’amitié, la domination adulte, et la place des femmes noires et des militantes dans les luttes sociales, mais aussi la vieillesse, la ruralité et l'identité. Chaque épisode est un voyage à travers les différentes dimensions de la domination masculine et du patriarcat, tout en célébrant la diversité des voix et des expériences.Le podcast soigne aussi sa forme en faisant entendre de la musique, des ambiances, mais aussi et surtout la voix des artistes à travers les textes et la poésie d'Audre Lorde, de Virginie Woolf, de Virginie Despentes ou de Françoise d'Eaubonne pour illustrer les luttes féministes et les mouvements afroféministes ou écoféministes.Ce podcast est aussi une manière de créer un groupe de parole et un espace sécurisé où chaque individu peut partager son histoire et trouver du soutien dans le contexte du mouvement Metoo."Un Podcast à soi" est plus qu'un simple podcast : c'est une manifestation, un mouvement de réflexion, de solidarité et de résilience. C'est un féminisme en mouvement, un féminisme à la première personne porté par l'écriture de Charlotte Bienaimé. En célébrant les voix des pionnières et des militantes LGBTQI ou hétéros d'aujourd'hui, nous espérons inspirer une génération qui continuera de lutter pour un monde plus juste et plus égalitaire. Rejoignez-nous chaque mois pour découvrir des histoires de courage, d'amour, de lutte et de transformation. Et comme dit Charlotte : « Vive la révolution féministe ! »